Nous avons eu hier la chance de partager des situations fortes et touchantes autour de notre problématique de référence : « Comment je gère les tensions, les miennes et celles de l’organisation ? »
Les problèmes techniques au démarrage de la séance ont crée un temps d’incertitude porteur de tensions et de stress pour chacun d’entre nous. Ils nous ont immédiatement plongés dans la problématique du jour. Les choses sont rapidement rentrés dans l’ordre ; Ils n’ont finalement eu aucun impact sur notre relation et nos échanges. Cette absence d’impact est dû à la présence d’un élément essentiel à la qualité de toute relation à autrui : la CONFIANCE.
Des situations emblématiques
S’est d’abord posée la question cruciale de la gestion de situations de stress générées par ses chefs de service au sein de leur équipe. Quelle doit-être notre réaction de manager ? Comment agir dans un tel contexte pour faire cesser ces comportements violents sans discréditer ses chefs de service ? La tentation d’être le sauveur peut être forte et ainsi créer un Triangle dramatique (ou Triangle de Karpman) inopérant pour régler la situation.
Nous avons ensuite évoqué une situation très douloureuse de comportements de trahison, lorsqu’on perçoit les agissements d’un adjoint comme une volonté claire de nuire à sa personne et/ou situation professionnelle. Nous avons touché du doigt les blessures générées par ces attitudes jugées déloyales, les effets néfastes parmi les collaborateurs et les supérieurs hiérarchiques.
Enfin, nous avons pu travailler une relation de désaccord et de tension entre deux cadres, dans le cadre de l’exécution d’une mission commune. Comment comprendre et réagir face à des propos jugés brutaux ? Comment traiter les écarts d’appréciation et de jugement avec un(e) collègue ?
Agir autrement
Ces trois situations illustrent ce à quoi un manager peut être confronté. Les pratiques de la Communication Non Violente (CNV) sont un moyen de traiter ces tensions et conflits. La CNV n’est pas une solution miracle. Elle nous invite à réinterroger nos modes de relation interpersonnelle. Modes de relation que nous pourrions résumer par le jeu du « Qui a tort – qui a raison ? ». L’ancrage est tellement profond que ce jeu se met en place à notre insu, comme un réflexe. Il est extrêmement puissant pour stériliser nos forces créatives.
Nous ne sommes pas des experts de la CNV. Nous vous invitons à explorer le sujet, en particulier, en regardant les vidéos de Marshall ROSENBERG (fondateur de la CNV) ou d’Isabelle PADOVANI en France.
La CNV invite à nous mettre en empathie. A nous connecter à nos propres sentiments et besoins d’abord et avant d’agir. Puis avec ceux de notre environnement professionnel. Suivre ce chemin est une manière de relire et mieux comprendre les attitudes d’autrui et de suspendre son jugement. Prendre soin de soi et de ses besoins profonds est indispensable avant de vouloir traiter une situation. Quel sentiment je ressens lorsque je suis confronté à ce comportement ? De quoi ai-je besoin pour me sentir mieux dans cette relation ?
Après avoir entendu votre état intérieur, vous pouvez alors envisager de vous connecter aux besoins de l’autre, de l’entendre et de proposer d’agir en conséquence. C’est ce chemin qui mène le plus sûrement vers la coconstruction de solutions efficientes.
Les rôles encore et toujours …
La gestion des tensions passe aussi par la clarification des rôles. Un rôle n’est pas consubstantiel d’une personne. Veiller à maintenir cette distinction, vis-à-vis de soi-même et des autres, est le meilleur chemin pour établir une relation humaine forte et mutuellement enrichissante avec ses collaborateurs. Nous ne sommes pas condamnés à maintenir une relation froide et distante.
N’oubliez pas, enfin, qu’une tension est avant tout une porte ouverte, une fenêtre d’opportunité vers un autre état plus grand, plus fertile et enrichissant. A nous de savoir l’accueillir et d’en faire un facteur de transformation positive.
Nous avons défini la problématique de travail de la première séance de janvier : « Comment créer les conditions d’une véritable co-construction en dépassant les tensions interpersonnelles ? »
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