Le changement commence toujours par soi disais-je à Paul Fabing qui m’interviewait il y a un peu plus d’un mois.
La semaine dernière c’était l’anniversaire de mon changement de vie, enfin l’anniversaire du moment où il est devenu visible pour tout un chacun que je n’étais plus Directrice de l’Office de Tourisme de Foix.
Depuis 11 ans je participais aux Rencontres du Etourisme d’abord à Toulouse puis à Pau, j’y ai appris beaucoup de choses sur le numérique, le marketing …
Depuis qu’elles ont lieu à Pau les rencontres travaillent leur contenu à l’occasion d’un lab/ campus qui se déroule au printemps. C’est un temps en petit collectif pour évoquer les tendances et imaginer les contenus.
Cette année j’avais candidaté avec Falco Baudon de Grain de Sel Cie pour porter une idée qui nous tient à coeur “la co-construction et la créativité permettent de travailler autrement” . . .
J’étais donc partie pour Bordeaux en plein bilan de compétences, plus directrice mais pas encore accompagnatrice de manager et j’ai compris que n’être dans aucune case c’est compliqué pour les autres.
Vivre le changement c’est aussi accepter la période de flottement où tous les possibles s’offrent à vous.
6 mois plus tard, j’avais suivi des formations, animé des processus créatifs, lancé mon activité, mis en ligne mon site web, imprimé mes cartes de visites et j’étais inscrite aux #ET12.
Je suis donc partie rencontrer les pro du Etourisme de France à Pau comme tous les ans, et là j’ai réalisé le chemin parcouru.
Là où l’an dernier je trouvais du plaisir à écouter les conférences sur les stratégies des uns et des autres. Je me posais des questions qui n’avaient rien à voir, comment avaient-ils construit le projet, quels processus avaient-ils utilisé ?
Assise dans l’amphithéâtre du palais Beaumont, j’ai réalisé que m’inscrire aux #ET12 c’était en quelque sorte résister à mon changement.
La première journée se terminait et j’avais compris que je devais changer de posture me remettre dans mes baskets de 2016 pas ceux de 2015 qui n’étaient plus les miens.
Je suis donc allée écouter les ateliers qui correspondaient à mes problématiques, ou au moins ceux où je pouvais nourrir ma réflexion. J’ai choisi les ateliers plein air parce qu’ils introduisaient une manière différente de concevoir ce temps de travail.
Pas de support donc pas de posture de prof mais un animateur, un cercle de discussion et d’échange sur l’expérience des uns et des autres.
Je suis allée à l’atelier plein air sur les clients des DMO et nous avons parlé client interne : le salarié.
On aurait pu aborder la question de la marque employeur mais il nous aurait fallu un atelier entier alors nous avons échangé sur le partage de la vision du leader, sur l’autonomie qu’on peut accorder à une équipe sur la réalisation d’un projet avec un très bel exemple réunionnais porté par Jean-Michel Louis.
J’ai également assisté à l’atelier sur le “Happiness chief officer” cerise sur le gâteau d’un management différent. Nous avons parlé Entreprise Libérée ou Libre (dans le cas de celle de l’intervenant : Ekito), définition des rôles et postures, accompagnement, confiance, partage de la vision, bien-être au travail.
J’étais dans mon monde celui du management, de l’accompagnement et de l’entreprise libérée.
Et si m’inscrire aux #ET c’était résister au changement que j’avais choisi et se rassurer en “jetant un coup d’oeil dans le rétro” ce n’était certainement pas “conduire en marche arrière”. J’y ai puisé l’élan pour me remettre dans la bonne posture, celle où je suis congruente.
Moralité : quand on connaît les processus du changement, qu’on est soutenu dans sa démarche, on ne panique pas et on avance à petits pas.
Ma veille de la semaine :
cette semaine je vous laisse découvrir l’Agence Voyelle dont le directeur a entrepris un changement de posture qui lui permet de changer de vie qui change aussi la vie de son entreprise http://www.voyelle.fr/actualites/jusquou-va-lentreprise-liberee-chez-voyelle/
Et une émission de France Culture qui dure à peine 4 minutes sur l’utilité de l’économie responsable : https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-economique/economie-responsable-un-oxymore#
Les chiffres de ma semaine
1 ère rencontre avec un avocat d’affaires.
1 plugin récalcitrant
2 h de réunion Skype sur un projet enthousiasmant avec la “team petit poucet”
3 h de super stress à chercher le truc qui a mis mon site web HS
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5 commentaires
ELISE MENAGER DURAND
Écrit dans 28 octobre 2016 at 9 h 22 minMa chère Séverine, c’est marrant je pense qu’on était dans cette même posture en mars dernier à Bordeaux… A la différence que moi je n’ai jamais été directrice d’un office de tourisme.
Plus de 6 mois après, nos parcours ont muté, évolué mais cette créativité reste toujours là, au fond de nous… Je suis ravie de voir ta nouvelle posture, toujours aussi bien dans tes baskets…
A très vite j’espère (en tout cas je vais rester fidèle à ce blog)…
Bises nantaises
severine
Écrit dans 28 octobre 2016 at 14 h 21 minÉlise,
Effectivement quand on entreprend son changement cette phase est « normale », je suis contente de voir que tu te retrouves dans ce que j’écris.
Au plaisir d’en discuter de vive voix.
Guillaume
Écrit dans 28 octobre 2016 at 23 h 20 minBeau témoignage. Impatient de lire les prochaines étapes et, j’espère, de pouvoir travailler à nouveau ensemble prochainement !
severine
Écrit dans 29 octobre 2016 at 10 h 23 minAvec plaisir Guillaume, on se refait un dialogue génératif de projet quand tu veux.
Christel CARUSO GAILLARD
Écrit dans 3 novembre 2016 at 10 h 25 minCa permet aussi de faire son petit bout de chemin… quel plaisir de te lire. Hâte de découvrir le prochain témoignage. #travaillerlibrement