L’angoisse de la page blanche

Et voilà cette semaine entre les rendez-vous à droite à gauche et les discussions avec ma société de portage salarial, le plantage de mon ordi, je n’ai pas trouvé l’inspiration.

Depuis hier je tourne autour de mon cahier (oui j’écris sur un cahier …) comme une âme en peine et en suivant les conseils d’amis bienveillants cette semaine je vais vous parler des raisons qui font qu’on ne commence pas quelque chose. Pour cela j’ai utilisé un outil d’aide à la créativité qui me permet entre autre de décoincer mon cerveau : L’écriture automatique*.

Je n’arrive pas à trouver un sujet parce que je le juge avant de commencer à écrire. “Le mieux est l’ennemi du bien.”

Je le sais et pourtant la peur de me tromper et de perdre du temps me paralyse, paradoxal.

Mon cerveau saute d’une idée à une autre. Je trouve plein de sujets, j’ai l’impression d’avoir plein de choses à dire dessus et finalement, non. Je n’arrive pas à sortir 2 mots. La peur de faire un article de merde quelconque me paralyse et je ne produis rien.

Pourtant je connais des outils qui permettent d’avancer, même quand on coince, de déverrouiller les blocages de son cerveau, de libérer sa parole et de centrer le fil de ses pensées.

Prendre un stylo (et pas le clavier) se poser devant la feuille commencer par un bout ou par un autre mais commencer. C’est en faisant le premier pas qu’on commence.

Si on attend toujours les conditions parfaites alors jamais on ne fait rien.

Jamais on ne change quoi que ce soit.

En posant mon premier mot je déroule mon idée et je l’ajuste. Je vais faire des répétitions et des fautes d’orthographe. C’est pas grave j’ai commencé.

C’est comme quand on apprend à marcher, débuter un projet, un article.

Le bébé va tomber un nombre incalculable de fois avant d’y arriver et pourtant les regards sur lui sont bienveillants, les autres humains lui font confiance, il va y arriver. Jamais on entend dire “regarde ce bébé, c’est un gros nul il n’arrive pas à marcher du premier coup.”

Et si à l’école on ne nous avait pas sanctionné pour nos erreurs en les appelant des fautes (mistake en anglais) on aurait peut-être moins peur de se tromper. La faute juge alors que l’erreur constate …

(Je partage avec vous un bout d’émission entendu sur France Culture sur la route entre Porto et Calvi un jour de l’été 2014 : en Angleterre les élèves font des erreurs “to make a mistake” en France on compte les fautes. La faute c’est mal dans l’éducation judéo-chrétienne et en plus on la note en rouge couleur du danger et de l’interdiction.)

Et si dans nos entreprises et dans les apprentissages on intégrait qu’on peut se tromper, faire des erreurs et que c’est aussi comme ça que l’acquisition des connaissances se fait le mieux.

Et si nous regardions ceux qui en font (des erreurs) de l’oeil bienveillant de celui qui observe l’enfant qui apprend à marcher.

Et si manager c’était comme le dit Michel Serres augmenter l’autre peut être qu’on aurait plus de respect les uns pour les autres. Parce qu’en augmentant l’autre on grandit soi-même.

Citation de Michel Serres

Bref, j’étais devant ma feuille blanche paralysée par l’idée de faire un premier pas 😉

Et voilà ce qu’elle m’évoque aujourd’hui grâce à l’écriture automatique alors que depuis hier je tourne autour de mon sujet.

Finalement encore une fois le plus dur c’est de commencer 😉

La veille de la semaine : un article sur la bienveillance

Les chiffres de ma semaine :

1 super retour client

2 rencontres très intéressantes

5 articles pour découvrir la barre de mise en forme des textes #toutvientapoint #autodérision

6 litres de thé et infusions diverses heureusement j’ai reçu de quoi 😉

14h de formation

les jolies boites des 2 marmottes


*L’écriture automatique est une technique d’exploration d’un sujet, d’un problème, d’une situation dans le but de mieux l’appréhender, de mieux le cerner et de le préciser.

Cet outil s’utilise en deux temps la divergence puis la convergence.

1) la Divergence :

Prendre une feuille blanche et un minuteur.

Pendant 7 à 15 minutes (grand maximum) écrire tout ce qui nous passe “par la tête” à propos du sujet ou de la question qu’on souhaite explorer. Tout, vraiment tout ce qui vient.

Il ne faut pas arrêter d’écrire et si on est à court d’idées, on écrit “je bloque, je bloque…” ou autre chose jusqu’à ce qu’une autre idée surgisse. Il est préférable de se forcer à écrire pour poser un maximum d’idées et viser le volume d’informations sur cette étape.

Dans cet esprit il est préférable de ne pas quitter la feuille du crayon ou des yeux pour réfléchir.

L’écriture est automatique, on est donc pas dans la construction d’un texte littéraire.

Ces écrits restent personnels.

Une fois le temps écoulé. On pose son stylo et on prend 3 grandes inspirations pour ré-oxygéner le cerveau.

2)  la Convergence :

Relire le texte et entourer les termes, les mots, les expressions qui sont éclairantes ou pertinentes pour répondre à votre question initiale.

Cet outil s’utilise dans le cadre de la résolutions de problème par des outils d’aide à la créativité.

Seul et sans objectif il ne sert à rien.

 

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